Les sanctions du Trésor contre le financement du Hamas s’intensifient

Suite à la récente attaque terroriste contre Israël, le département du Trésor des États-Unis a renforcé ses sanctions à l’encontre des membres clés et des facilitateurs financiers du Hamas, mettant en lumière les efforts continus de l’administration américaine pour entraver les activités financières des groupes terroristes.

Hamas : Un réseau financier international

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain a intensifié ses efforts pour démanteler le vaste réseau financier du Hamas.

Dix membres clés du groupe, opérant depuis Gaza mais également dans des pays tels que le Soudan, la Turquie, l’Algérie, et le Qatar, ont récemment été identifiés.

Ces individus sont suspectés de jouer un rôle crucial dans la gestion des actifs contenus dans un portefeuille d’investissement secret du Hamas, un mécanisme discret visant à financer les activités du groupe.

En parallèle, l’OFAC a continué de mettre en œuvre des sanctions ciblées (stratégie adoptée depuis 2004), visant à éroder les sources de revenus du Hamas.

Une attention particulière est accordée aux entreprises qui, sous couvert de légitimité, sont en réalité sous le contrôle direct du Hamas et contribuent à son financement.

Ces actions reflètent l’engagement continu des États-Unis et de leurs alliés pour affaiblir l’infrastructure financière du Hamas et entraver sa capacité opérationnelle.

La crypto-monnaie : Un outil de financement pour le Hamas

Le Trésor a également souligné les efforts du Hamas pour lever des fonds via les crypto-monnaies.

L’an dernier, les autorités israéliennes avaient saisi plusieurs portefeuilles de crypto-monnaies liés à une campagne de financement du Hamas.

Parmi ces portefeuilles, certains étaient directement associés à une entreprise basée à Gaza, Buy Cash Money and Money Transfer Company (Buy Cash), qui fournit des services de transfert d’argent et d’échange de cryptos.

Le Trésor a mis en avant le rôle de Buy Cash dans le financement du Hamas et a révélé que cette entreprise avait également été utilisée pour transférer des fonds à d’autres groupes terroristes.

Ces révélations montrent l’implication croissante des crypto-monnaies dans le financement du terrorisme, permettant de justifier une surveillance accrue des transactions crypto de la part des autorités.

« Cela montre vraiment comment le Trésor – comment les États-Unis – devraient s’attaquer à toute utilisation terroriste de la cryptographie »

C’est ce qu’a déclaré Yaya Fanusie, ancien analyste de la Central Intelligence Agency et responsable de la politique de lutte contre le blanchiment d’argent et les cyber-risques au Crypto Council for Innovation, dans une interview accordée à CoinDesk.

Conséquences des sanctions

Les nouvelles sanctions imposent un gel de tous les biens et intérêts aux États-Unis des individus et entités désignés, et interdisent aux citoyens américains d’effectuer des transactions avec eux.

Les institutions financières qui ne respectent pas ces sanctions pourraient également être exposées à des sanctions supplémentaires ou à des actions en justice.

Tout en soulignant la nécessité de ces sanctions, le département du Trésor a également rappelé que :

L’objectif final n’était pas de punir, mais de provoquer un changement positif de comportement.

Ainsi, il existe un processus par lequel les individus ou entités peuvent demander à être retirés des listes de sanctions, à condition de se conformer à la loi.

Face à l’ampleur des réseaux financiers du Hamas, les États-Unis, avec leurs alliés, continuent d’affiner leurs outils et leur stratégie pour éliminer les sources de financement des groupes terroristes. Alors que la bataille se déplace de plus en plus vers le monde numérique, la nécessité d’une collaboration internationale pour surveiller et réguler les flux financiers devient de plus en plus évidente.

Restez éclairés,

Sources : U.S. DEPARTMENT OF THE TREASURY